Livraison offerte pour toute commande à partir de 49€

Livraison offerte pour toute commande à partir de 49€

Livraison offerte pour toute commande à partir de 49€

Panier
Votre panier est vide

Insight with Elodie Survivante du Cancer du Sein

Nous nous sommes entretenues avec Elodie, survivante du cancer du sein. Diagnostiquée à 34 ans, Elodie  raconte pour Doona son expérience lorsqu'elle découvre qu’elle a un cancer du sein ainsi que sa chimiothérapie, son soutien et la meilleure façon de soutenir un être cher.


Pouvez-vous vous présenter, ce que vous faites, d’où venez-vous. 

Je m'appelle Elodie, je vais bientôt avoir 43 ans. J'habite dans l'Aube, à Romilly-sur-Seine, à 120 km de Paris. Avant de tomber malade, je travaillais en centrale nucléaire. Après mon cancer, j'ai décidé que ma vie allait être autrement, dû aussi aux effets indésirables. Ma priorité : m'occuper de mes filles :  Oxanna 13 ans  et Nastya 2 ans. Je ne veux plus vivre avec des regrets mais plutôt me dire «  je l’ai fait ». Je suis passionnée de voyages , nous voyageons en famille en quête de lieux insolites. J’adore partager nos aventures et mes passions pour la photo, vidéos, projets créatifs et festifs sur les réseaux sociaux. 


Pouvez-vous nous parler un peu de votre diagnostic de cancer du sein, Comment le cancer a-t-il été détecté au départ ?

J'ai découvert mon cancer de manière assez surprenante. Mon conjoint a développé une gynécomastie, une boule  due à une poussée hormonale à son téton droit. J'étais très inquiète en voyant cela. Le lendemain, après une nuit agitée, j'ai  touché mes seins en faisant mes valises . N'étant pas particulièrement sensibilisée au cancer du sein à l'époque, j'ai été choquée de découvrir deux boules. Je me suis demandé comment cela pouvait être possible. J’ai fait sentir à mon chéri, qui a confirmé la présence des grosseurs. Le lendemain, nous partions en voyage au Belize, impossible de faire des examens avant notre départ. Pendant le road trip, j'ai ressenti des douleurs  électriques dans mon sein droit. Mon inquiétude a grandi, surtout en ayant l'impression que les boules grossissaient. Je sentais que quelque chose d’anormal se passait dans mon corps Dès notre retour, j'ai consulté un médecin et passé une mammographie dans la foulée : verdict « acr5 » ce qui voulait dire : suspicion de cancer du sein à 95 % 


"Juste après mon cancer, j'ai réalisé que ma vie ne serait plus jamais la même."

Quel a été l’impact de la chimiothérapie sur vous ?

Étonnamment, j'ai très bien accepté la chimiothérapie. Chaque séance représentait un pas de plus vers la guérison, un moyen de prévenir une récidive. J'ai eu 14 séances, et au bout de 15 jours, j'ai perdu mes cheveux. Ça a été un moment difficile, mais je l'ai accepté, car ce n'était qu'une période temporaire dans ma vie. En acceptant, j'ai reçu cette épreuve avec plus de couleurs et de lumière. J’avais une belle perruque pour m’aider à traverser cette période de crâne chauve . Heureusement, je n'ai pas trop souffert d'effets secondaires graves et je suis restée plutôt en forme. Je suis même parti en Road trip en Albanie entre deux chimios. Juste après une injection de chimio je prenais l’avion au plus grand étonnement du personnel soignant :) . Mon mental m'a toujours tiré vers le haut. J'ai continué à vivre normalement : je conduisais, je prenais ma voiture pour aller faire mes chimios ( j’ai refusé le transport en ambulance). Besoin de gérer mon parcours médical et me sentir moins malade .  Oui, il y a eu des moments de fatigue, des effets secondaires comme la tachycardie, les vomissements…mais j'ai accepté ce chemin. Parce que je n'avais pas le choix, mais surtout parce que je voulais vivre, pleinement.


Quelle a été votre plus grande auto-découverte ou révélation après le diagnostic ?

Ma plus grande auto-découverte après le diagnostic du cancer a été la réalisation de ma propre force intérieure. Avant, je me voyais comme quelqu'un de résilient, mais cette épreuve m'a révélé une puissance mentale et émotionnelle que je ne soupçonnais pas. J'ai compris que j'avais la capacité d'accepter les choses que je ne pouvais pas contrôler, tout en continuant à vivre ma vie pleinement, malgré les incertitudes. J'ai aussi découvert que chaque moment, aussi simple soit-il, est précieux et mérite d'être vécu avec intention. Ce cancer m'a appris à ne plus repousser mes rêves, à ne plus attendre, mais à savourer la vie ici et maintenant. 

Juste après mon cancer, j'ai réalisé que ma vie ne serait plus jamais la même. Avant, je faisais parfois des choses qui ne me plaisaient pas, par habitude ou parce que je pensais que je devais le faire. Mais après cette épreuve, j'ai compris que la vie est trop précieuse pour la gaspiller dans des choses qui ne nous apportent pas de bonheur ou de sens. J'ai appris à écouter mes envies, à être plus authentique avec moi-même, et à m'entourer uniquement de ce qui nourrit vraiment mon âme. Cette révélation m'a permis de vivre avec plus d'intention et d'alignement.


Quels conseils donneriez-vous sur la meilleure façon de soutenir un être cher qui traverse un cancer du sein ? 

 Mon conseil pour soutenir une personne atteinte d'un cancer du sein serait d'apporter un maximum de positivité, de bonnes énergies et d'attention, sans jamais s'apitoyer sur son sort. Personnellement, j'avais besoin de personnes fortes, qui souriaient et me portaient vers le haut. Ce qui m'a aidée, c'était de rire, me divertir, de recevoir de l'énergie positive et des ondes bienveillantes pour affronter cette période difficile. Offrir une présence, que ce soit par message, en personne, ou en accompagnement aux rendez-vous, est essentiel. Et surtout, ne jamais dire : ‘Le cancer du sein, ce n'est rien’. C'est une phrase à éviter absolument."


"Mon  pilier a été mon conjoint , qui, en pleine traversée des traitements, m’a même demandé en mariage."

Avez-vous des conseils à donner aux personnes qui subissent une chimiothérapie, une radiothérapie ou une mastectomie ?

Pour ceux qui traversent la chimiothérapie, la radiothérapie ou une mastectomie, le conseil que je donnerais est d'accepter ces traitements. Je sais que ce n'est pas facile, mais quand on parvient à accepter, les choses se passent souvent mieux. Il faut se rappeler que ce n'est qu'une parenthèse dans la vie. On l'ouvre au début des traitements, mais elle finit par se refermer. C'est des mauvais moments à passer, je le reconnais, mais une nouvelle vie vous attend de l'autre côté. Les chimiothérapies et radiothérapies ne durent que quelques mois. La patience est essentielle, car ces traitements sont là pour prévenir une récidive et vous guérir. 

En ce qui concerne la mastectomie, c'est une autre épreuve. Perdre un sein, c'est douloureux, tant sur le plan mental que physique. Cependant, il existe des solutions, comme la reconstruction chirurgicale. C'est ce qui m'a permis de garder espoir, de savoir que même après l'ablation, je pouvais envisager une reconstruction de mon sein . Finalement, lorsqu'on est face à l'alternative entre la vie ou son sein, j'ai choisi la vie. Un sein en moins ne m'a jamais empêché de vivre.


Quel soutien vous a le plus aidé pendant votre diagnostic et votre traitement ?

Mon  pilier a été mon conjoint , qui, en pleine traversée des traitements, m’a même demandé en mariage. Ma famille, avec mes parents très présents, ainsi que tous mes amis, ont également été d’un soutien infaillible. J’ai eu la chance incroyable d’être entourée à chaque rendez-vous et à chaque étape de mes traitements. Je leur suis profondément reconnaissante d’avoir toujours été là. 


Avez-vous d’autres ressources ou conseils pour les patientes ou les survivantes du cancer du sein afin de vous assurer qu’elles disposent du système de soutien dont elles ont besoin ?

Les ressources et les conseils pour les patientes et survivantes du cancer du sein sont vraiment propres à chacune. Au début de mon parcours, lorsque j'étais en plein dans les traitements, j'ai ressenti le besoin de partager tout mon parcours sur les réseaux sociaux, sans filtre. Je me suis aussi inscrite dans des associations pour échanger avec des personnes touchées par la même maladie, et les groupes sur les réseaux ont été une grande source de soutien. C'était réconfortant de pouvoir parler avec des femmes qui comprenaient exactement ce que je vivais.

En plus de cela, j'ai aussi bénéficié d'un soutien psychologique avec des psychologues, des soins de support comme l'hypnothérapie, le magnétisme, et d'autres pratiques qui m'ont aidée à me calmer, à me détendre, et à évacuer tout le stress que j'avais accumulé. Donc n'hésitez pas à demander de l'aide, c'est important.


Après la fin des traitements, j'ai pris un peu de recul. Tout ce qui touchait au cancer devenait trop anxiogène pour moi. Mon conseil est de faire ce qui vous correspond vraiment, de suivre vos propres envies. Vous êtes les seules à savoir ce qui est le mieux pour votre équilibre moral. Aujourd'hui, avec plus de recul, je cherche à sortir de cette bulle, à m'éloigner un peu du cancer pour retrouver une vie à peu près normale . J’en parle de façon ponctuelle du cancer et avec humour pour dédramatiser cette sale période. 

Après ce voyage médical, je préfère maintenant partager mes voyages  à travers le monde. J'espère ainsi apporter de l'inspiration à toutes les personnes qui traversent des épreuves similaires. Qu' après  un cancer la vie ne s’arrête pas . Chose faite juste après mes traitements . Nous nous sommes mariés en Islande en pleine tempête.

Doona X Siège Auto & Poussette
Acheter
Facebook icon
Partager
twitter icon
Tweeter
Icon - Pinterest
Épingler
Retour aux astuces parent